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En animant hier une conférence-débat au centre de presse d’El Moudjahid, Nouar Harzallah, PDG de l’Eepad, a réaffirmé clairement son engagement dans la bataille du contenu et du développement des services à valeur ajoutée.
Il a souligné que son entreprise ne veut pas se limiter à faire le business de la bande passante. La stratégie adoptée s’articule sur trois axes : la promotion du contenu local, la connectivité et l’industrialisation des PC. Un mini-portable va être mis sur le marché prochainement à un prix intéressant (29 999 DA). La plateforme Clicforma a permis la mise en relation de bout en bout de l’enseignant à l’élève avec la numérisation du contenu pédagogique.
Le projet Tarbiatic veut mettre sur orbite « l’école numérique » ; il regroupe déjà 100 écoles et a l’ambition de passer à 200 écoles d’ici la fin de l’année. Revenant sur l’opération Ousratic, 1 PC pour chaque famille, il annonce plus de 25 000 packs mobiles vendus par son entreprise avec internet haut débit. M. Harzallah refuse toutefois de parler « d’échec » mais reconnaît « des lenteurs liées à la communication et à une mauvaise compréhension et à un manque de conviction des banques ». L’opération doit être repensée avec un plan média agressif.
Une enquête a été lancée par le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication pour mieux cerner les causes des lenteurs. Il a présenté le « five-play » comme « une première en Algérie » lancé depuis le 21 juillet dernier et offre aux clients 5 services : internet en illimité jusqu’à 5 mégabits, téléphonie, accès à plus de 50 chaînes TV, la vidéo à la demande, accès aux jeux en réseau et à la musique. Graduellement, une vingtaine de villes seront concernées par ce bouquet de services. Selon le PDG de l’Eepad, le five-play est une manière indirecte de développer le fixe en Algérie.
La balle est mise rapidement dans le camp d’Algérie Télécom, « un partenaire stratégique qui doit faire face à ses responsabilités ». Il y a actuellement 3,5 millions de lignes fixes et 6 millions de foyers. Ainsi, il y a au moins 3 autres millions de lignes à mettre en place. « Les tests ont été effectués et c’est bon dans 90% du réseau filaire », affirme M. Harzallah. Des discussions ont été menées avec les diffuseurs pour avoir en toute légalité les bouquets de services. Il recommande de former les Algériens à l’usage des TIC, d’inciter les foyers et les entreprises à s’équiper, d’instaurer un climat de confiance entre les différents acteurs de « la société de l’information » et de favoriser un environnement adéquat au développement de l’offre d’infrastructure. Cela nécessite une intervention de l’Etat dans certains domaines pour au moins accompagner les chantiers prioritaires.
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