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Vitesse de connexion : Un encombrement sur Internet en 2010 - par BELLAOUAR
Le Quotidien El Watan, Edition du 26 novembre 2007, rubrique Multimédia.

Depuis qu’Internet est accessible à tout le monde, les services et la vitesse n’ont jamais cessé de s’améliorer. Mais pour la première fois, les spécialistes nord-américains annoncent que d’ici deux ou 3 ans, la vitesse va diminuer sur le web, si rien n’est fait.

Cette constatation a été faite par la firme de recherche Nemertes qui conclut que les réseaux des câblodistributeurs et des compagnies de téléphone ne seront plus en mesure de transporter les énormes quantités d’informations requises par les usagers, en raison d’une hausse sans cesse croissante des services offerts et de l’utilisation que les gens en font. L’étude en question estime que les investissements nécessaires s’élèvent à environ 135 milliards de dollars. Or, les investissements prévus ne sont que de l’ordre que de 72 milliards, une différence appréciable. Le problème, c’est que l’utilisation que les gens font d’Internet est beaucoup plus grande que prévu. Par exemple, en mai dernier, 75% des internautes américains ont regardé des extraits vidéo pendant une moyenne de 158 mn et plus de 8 milliards de documents vidéo ont été vus. Les services Internet destinés à l’industrie du sans-fil ne cessent de se développer et certains sites web, qui n’étaient pas connus il y a moins de 3 ans, sont en train carrément de révolutionner la manière dont on utilise Internet. « Il y a 2 ans, personne ne connaissait Youtube. Aujourd’hui, ce site génère 27 millions de gigaoctets de données par mois », explique le président Nemertes, Johna Till Johnson. Les usagers risquent donc de se retrouver avec des services plus lents ou déficients. Il faudra peut-être deux essais pour confirmer une transaction en ligne. Mais le plus grave, c’est qu’Internet deviendra peu à peu une structure inadéquate et engorgée, réduisant ainsi les initiatives en matière d’innovation. A quoi bon lancer un nouveau service, en sachant d’avance que les infrastructures pour le recevoir sont inadéquates.

S. B.

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