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Rendre Internet plus démocratique - par djoudib
EL Watan Edition du 19 novembre 2007 > Multimédia Forum de l’ONU sur la gouvernance d’internet Rendre Internet plus démocratique Lesparticipants au deuxième forum de l’ONU sur la gouvernance del’Internet à Rio ont donné priorité à la protection de l’enfance contrela pédophilie et discuté des moyens de rendre le réseau mondiald’ordinateurs plus démocratique et plus sûr. « S’il y a eu des disparités sur certains sujets tels que l’accès et ladiversité, en matière de protection des enfants il y a un consensus »,a affirmé à l’AFP un délégué aux usages de l’Internet. Plus de 1300représentants des gouvernements, du secteur privé, de la société civileet de la communauté d’Internet de 109 pays ont participé de lundi àjeudi dernier à des dizaines de conférences et séminaires du FGI. Sonobjectif était « d’aider à une meilleure compréhension sur la manièred’utiliser les opportunités qu’Internet nous offre et à en détecter lesrisques et les défis », a estimé le Coréen Sha Zukeang, sous-secrétairegénéral des Nations unies. Le Conseil de l’Europe a lancé dans le cadrede ce forum (FGI) – qui n’a aucun pouvoir de décision ni de négociation– un jeu « Wild Web Woods » (dans les bois inquiétants de la toile)pour apprendre aux petits à naviguer en toute sécurité sur le réseau.La technologie a accru l’exposition des enfants à un niveau inédit maisune bonne coordination policière peut se montrer efficace face auxprédateurs. L’exemple du pédophile arrêté récemment en Thaïlande,identifié à partir d’une photo floutée circulant sur Internet, a étécité. La secrétaire générale adjointe du Conseil de l’Europe, Maud deBoer-Buquicchio, a déclaré que « l’Internet offrait un maximum dedroits aux utilisateurs (liberté d’expression) avec un minimum derestrictions », c’est pourquoi, il fallait créer des mécanismes deprotection contre la cybercriminalité. Elle a « encouragé » tous lespays à voter la convention européenne sur la cybercriminalité et àratifier celle contre l’exploitation des enfants et les abus sexuelsrécemment adoptée. Un autre défi est de réduire l’inégalité d’accèsd’Internet entre pays riches et pauvres alors que la Toile compteactuellement un milliard d’utilisateurs et que cinq milliards n’y ontpas accès. Le Brésilien Augusto Gadelha, qui représentait le ministredes Sciences et Technologies, Sergio Rezende, lors de la cérémonie declôture, a mis en avant le fait qu’Internet devait « être géré pour leprofit de l’humanité toute entière » et qu’il fallait « offrir des prixabordables » pour l’accès à Internet aux pays en développement. Dansces pays où l’on accède à Internet dans les grandes villes mais pasdans les régions reculées, les gouvernements « devraient corriger lesimperfections du marché », a-t-il estimé. Les participants ont insistésur l’importance du maintien des différences culturelles etlinguistiques au sein du réseau. « L’internet doit s’étendre de façon àrefléter – dans ses contenus et systèmes d’adresses – la diversitéculturelle et linguistique existante, ainsi que les différences localeset régionales qui caractérisent la civilisation », a souligné Gadelha.De nombreux participants dont les Européens, le Brésil, la Chine etl’Inde notamment ont réclamé une « plus grande indépendance » del’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN),organisme américain chargé par les Etats-Unis de la gestion des noms,adresses et numéros sur le réseau mondial. Le coordinateur exécutif duFGI, Markus Kummer, a affirmé que la discussion avait « bien avancé »depuis la précédente réunion à Athènes (en 2006) et qu’elle serait« encore approfondie » en 2008 en Inde, probablement à New Dehli. Synthèse S. B.

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