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Onze chercheurs algériens ont été récompensés par les prestigieux «Scopus Awards» que discerne l’éditeur néerlandais d’information scientifique Elsevier qui contrôle 25% des publications mondiales en science et technique. Une belle performance pour la recherche scientifique en Algérie qui a vu sa productivité doublée en six ans, la hissant au 59e rang suivant le classement se référant aux bases de données de cet éditeur.
Les chercheurs ont été évalués sur la période s’étendant de 2007 à 2011», précise-t-on. Elsevier a ainsi classé l’ensemble des chercheurs algériens en science et technologie dans dix disciplines différentes, à savoir sciences des matériaux, physique, sciences de la terre, sciences de la vie, environnement, chimie, mathématiques, médecine, électronique et énergie.
Les lauréats ont été choisis parmi les profils extraits de Scopus, base de données bibliographique et bibliométrique référençant 18 000 revues validées par les pairs et publiées par plus de 5 000 éditeurs internationaux.
Le ratio budgétaire par habitant consacré à la recherche scientifique est faible Un prix spécial, toutes disciplines confondues, est attribué au Pr Maïouf Belhamel, 62 ans, directeur du Centre de développement des énergies renouvelables. Ce diplômé de l’Ecole nationale polytechnique d’El Harrach et pas moins thésard de l’Ecole nationale supérieure de mécanique et d’aérotechnique de Poitiers (France) a eu le plus haut indice h (19). Dans sa communication donnée jeudi dernier à l’hôtel Mercure d’Alger, à l’occasion de la cérémonie organisée à l’honneur des lauréats, Olivier du Dumon, directeur de marketing chez Elsevier a précisé que : «Elsevier publie 520 000 articles par an et les téléchargements sur ses bases de données sont à hauteur de 37/seconde. Les Algériens ont publié 3 200 articles en 2011, une production qui représente le double comparativement à 2006. Les publications des Algériens chez Elsevier représentent 52 % de l’ensemble de leurs publications. Des publications qui leur ont valu 20 000 citations entre 2007 et 2010. L’Algérie vient au 59e rang suivant le classement d’ Elsevier, soit parmi les meilleurs des pays d’Afrique. Elle compte entre 20 000 et 25 000 chercheurs et dépense 1% de PIB dans la recherche scientifique, soit environ 1,5 milliard USD et un ratio budgétaire par habitant équivalant à 10 % de celui de l’Angleterre.» Et de conclure par offrir les services d’Elsevier à l’Algérie : «Le président Bouteflika a invité les Algériens de la diaspora à contribuer au développement de leur pays. A Elsevier, à travers nos bases de données, nous pouvons repérer pour vous les meilleurs cerveaux ayant fui le pays et vous établir un fichier référençant y compris leurs similaires des autres pays.»
Il convient enfin de signaler qu’étaient présents à cette cérémonie le DG de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Hafid Aourag, une représentante de l’ambassadeur néerlandais. Aussi, l’indice h s’applique également aux universités et centres de recherches, aux universités de Constantine et l’USTHB qui ont été également distingués par des prix honorifiques. |