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LPTIC déploie un réseau complet « nouvelle génération » en Libye - par elabweb
Mondialisation oblige, la Libye passe à la vitesse supérieure dans le domaine des télécoms. En effet, l’opérateur historique Libyan Post Telecommunications and Information Technology Company -LPTIC- s’est engagé dans le renouvellement de son réseau de télécommunications en passant directement à l’IP avec un nouveau réseau en fibres optiques qui couvre tous le pays. Selon les information que nous avons recueillies, le déploiement du réseau « nouvelle génération » est structuré en deux zones géographiques couvrant l’est et l’ouest du pays avec un coût approximatif de 160 millions d’euros. Pour aller vite, dans un premier temps, LPTIC mettra en place quelque 8000 km de fibres optiques pour relier les principales villes de la Libye. Et pour ne pas toucher les terres arables, il est fait obligation aux entreprises d’installation de câbles, l’italien Sirti et le français Alcatel Lucent, de poser les câbles dans des terrains rocheux. Pour rappel, la société italienne Sirti a remporté le contrat pour la partie est du pays tandis qu’Alcatel Lucent a été chargé du déploiement dans la partie ouest, dont aujourd’hui plus 30 % du projet ont été déjà installés. La seconde phase consiste en l’installation des équipements de transmission dans les zones est et ouest du pays. Les sociétés prestataires seront sélectionnées sous peu. Les travaux d’installation se feront à deux niveaux : tout d’abord, il s’agit d’installer les équipements de transmission pour le réseau et ensuite d’équiper les petites et moyennes villes de routeurs de liaison. La majorité de la population libyenne est répartie le long de la côte méditerranéenne et dans deux grandes villes, Tripoli et Benghazi. Le déploiement de ce réseau nouvelle génération voit la participation de plus de 30 équipementiers dont une vingtaine a déjà été sélectionnée. Le tronçon côtier du réseau de fibres optique est déjà opérationnel. Avec 15 points d’amerrissage, il s’étend plus loin que Ras Jedir, dans l’ouest, et Berdi dans l’est, et permettra à la Libye de se connecter à la Tunisie et l’Egypte. Selon le tracé, la partie la plus septentrionale du câble de fibres optiques offre la possibilité de se connecter avec le Niger où la Libye a déjà investi dans la Sonitel. La liaison avec Tripoli lui donnera accès à Marseille et au Royaume-Uni avec une capacité mesurée en Lambdas. En parallèle, LPTIC a accepté de mettre en place un câble entre Tripoli et Madzara en Sicile qui permettra une connexion supplémentaire avec l’Europe via l’Italie. L’opérateur historique libyen est aussi un membre signataire du projet de passerelle indo-européenne dans lequel la société a investi 41 millions d’euros. L’accès local à ce réseau « nouvelle génération » a débuté avec un projet pilote dénommé « Tripoli Business Network » transmettant la voix et les données en IP jusqu’au poste de l’utilisateur final. Le déploiement des accès locaux en IP se fera à nouveau en plusieurs phases avec Tripoli et Benghazi, opérationnels à l’horizon 2010. Des sources au sein de la société disent que la fourniture de commutateurs et de fibres est considérablement moins chère que son équivalent non IP, mais les terminaux pour l’accès local sont par contre plus chers. Le volume du trafic voix en IP est relativement bas pour l’instant mais va aller en s’accroissant durant les trois prochaines années. A l’instar de nombreux opérateurs historiques, LPTIC a déployé un réseau CDMA 2000 avec une capacité de 800 000 connections. Avec 400 000 lignes fixes actives à présent, l’opérateur a réalisé que le déploiement d’un tel réseau était bien plus rapide que la pose d’un réseau filaire. Il est clair que le nombre d’abonnés voix et data sur son réseau CDMA va aller en augmentant. Bien que le secteur des télécommunications ne soit pas libéralisé en Libye, Sirti s’est associé en décembre dernier avec LPTIC pour fonder une filiale. Cette dernière assurera le déploiement des projets mais aussi leur gestion par la suite. L’accord a été signé par Mohammad Muammar Gaddafi, le fils du Colonel et président de LPTIC, et par le président de Sirti, Gianni Maria Chiarva. Sirti dispose de 55 % des parts dans la nouvelle filiale. Selon la stratégie commerciale envisagée dans l’accord, il est prévu au départ d’employer 120 ingénieurs et techniciens italiens en complément de 170 professionnels libyens. Le chiffre d’affaires pour la première année est projeté à 140 millions d’euros.

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